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Le Lockheed X-7
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II. Description
  Création/Mise à jour : 20/01/2003
I. Origine
II. Description
III. Les essais en vol
IV. Les essais pour le Bomarc
V. Les essais pour le D-21
VI. Le X-7A-3, le X-7B et le XQ-5

 

 

En choisissant le B-29 comme plate-forme de lancement du X-7, l'équipe de Hawkins était consciente de limiter la taille du booster devant accélérer le missile jusqu'à la vitesse d'allumage du statoréacteur. Ce booster Allegheny Ballistics Laboratory X202-C3 de 47628 kgp (masse : 1655 kg, longueur : 6.1 mètres, envergure : 6.56 mètres, hauteur : 3.2 mètres.) avait d’importantes surfaces aérodynamiques pour obtenir une bonne stabilité directionnelle. La taille de la dérive du booster empêchait l’installation du X-7 à la façon du X-1 ou du X-2 dans le compartiment à bombes du B-29.

Un aileron vertical repliable fut envisagé, mais finalement rejeté en faveur d'un pylône installé sous l'aile gauche du B-29. Des études en soufflerie montraient que la combinaison B-29/X-7 manquerait de puissance au décollage en cas de panne d’un moteur. Pour résoudre ce problème, des boosters d’appoint fixés au B-29 furent utilisés pour chaque mission du X-7.

Les véhicules d'essai initiaux étaient petits, simples, d’une finition sommaire mais conçu pour un usage multiple. Les X-7 avaient une construction monocoque afin de réduire les problèmes de production. La majeure partie de la structure était en acier 4130 traité thermiquement. Les nacelles photo étaient en acier inoxydable AM 350. La plupart des gouvernes étaient en magnésium sauf sur le XQ-5 qui utilisait de la fibre de verre. Les facteurs de charge limites étaient de + 13 g et - 6 g.

Un Lockheed X-7A-1

 

 

Le fuselage avait une section circulaire, faisait 9,98 mètres de long et 50 cm de diamètre, avec un nez conique qui portait une longue perche pour la récupération (elle servait également d'antenne) et à l'arrière des empennages classiques. La baie d'instrumentation était installée à l'arrière du nez sur environ 1,8 mètres. Juste après, il y avait un réservoir sphérique pour la pressurisation du réservoir souple de carburant puis le réservoir lui-même.

A l'arrière du réservoir de carburant, il y avait un espace contenant l’équipement hydraulique des commandes de vol, les batteries électriques, puis les parachutes de récupération. Le X-7 était équipé d'un système de parachute à lanière et la perche s’enfonçait dans le sol de telle façon que la structure n'en souffrit pas. Le statoréacteur était suspendu à l'arrière.

L'aile trapézoïdale implantée à mi-hauteur était à large corde et à faible allongement, n'atteignant d'ailleurs que 3,66 mètres d'envergure. Sa flèche au bord d’attaque était de 49°. Elle avait un rapport épaisseur/corde de 4 % et était équipé d’ailerons de saumon d'aile pour le contrôle en roulis. Une surface monobloc montée à mi-chemin sur la dérive permettait le contrôle en lacet.

Une sorte d’aérofrein était monté sur le bord de fuite de la dérive pour faire varier la traînée dans toute l’enveloppe de vol. Un certain nombre de X-7A-1 emportèrent des appareils photo dans des nacelles de saumon d'aile pour photographier les moteurs en fonctionnement.

 

 

Le système de contrôle en vol du X-7, fabriqué par Lear, était désigné MX-1059. L'électronique de bord incluait une balise radio bande S AN/DPN-3, une autre balise radio AN/DPN-11 et un système de télémétrie, développé par Lockheed, permettait de transmettre des données moteur et aérodynamique pendant toute la durée de la mission.

Largué d'un trapèze monté sous l'aile gauche du B29, l'ensemble planait quelques secondes, puis le booster était allumé pendant environ 5 secondes. Propulsé à très grande vitesse, le X-7 allumait à son tour son statoréacteur, se libérait de son booster et la mission d’étude pouvait commencer.

A l’issu de la mission, Le parachute d’extraction était déployé à approximativement 7600 mètres d’altitude à une vitesse subsonique. Le parachute principal était déployé peu après, habituellement à une altitude d'approximativement 3300 mètres et une vitesse de 700 km/h puis le X-7 se plantait dans le sol en attendant d’être récupéré pour une autre mission.

Sources :

1) X-Planes de Jay Miller
2) Lockheed Skunk Works de Jay Miller

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