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Mikoyan Mig 1.42/1.44/MFI
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II. Caractéristiques
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 06/10/2003

I. Histoire

II. Caractéristiques

III. Essais en vol

IV. Le moteur Saturn-Lyuka AL-41 F

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Globalement le modèle 1.44 se présente sous la forme d'un avion bimoteur, bi-dérive doté d'une voilure delta associée à un plan canard. Le nez du démonstrateur, qui est très fin, paraît un peu petit pour abriter une antenne radar importante. Concrètement, cela se traduira par une portée de détection en mode air-air inférieure à celle du MiG-31 Foxhound.

A l'instar des MiG-29, le cockpit, qui est haut perché ne semble pas offrir une visibilité importante ver le bas. Il est surmonté d'une canopée semblable à celle adoptée sur le MiG-29 Fulcrum. Les entrées d'air, biseautées implantées sous le fuselage, sont optimisées pour le vol à des vitesses supérieures à Mach 2. Elles ne semblent pas abriter de dispositifs mobiles destinés à contrôler le flux d'air en amont du moteur.

Il paraît également peu probable qu'elles soient munies de dispositifs destinés à masquer le compresseur du turboréacteur aux émissions radars. Les entrées d'air sont surmontées d'un piège à couche limite muni d'une prise d'air reliée à un échangeur de chaleur, conçu pour assurer le refroidissement des équipements embarqués, et dont la sortie est visible sur le flanc supérieur gauche de l'appareil.

Il semble que les ingénieurs russes aient abouti aux mêmes conclusions que leurs homologues français concernant la formule des surfaces portantes. La voilure delta, dont la forme exacte n'est pas connue, procure une bonne manœuvrabilité sur une plage de vitesses étendue.

Chaque demi-voilure est renforcée au tiers de sa corde par un longeron portant un empennage vertical ainsi qu'une quille antiroulis fixe. Les ingénieurs russes ont également installé des becs de bord d'attaque mobiles tandis que chaque bord de fuite supporte deux élevons actionnés par deux vérins masqués.

Le plan canard, associé à la voilure principale, est implanté en arrière du cockpit, afin de ne pas nuire à la visibilité du pilote en secteur avant. Son emplanture épaisse paraît conçue pour abriter des équipements de contre-mesures électroniques. Ce plan canard présente un décrochement aérodynamique semblable aux fentes adoptées sur la voilure du Mirage III par Dassault, ce qui permet d'optimiser les flux et de réduire la traînée.

Le fuselage en pente douce vers l'arrrière est fortement inspiré du MiG-31. Enfin il faut noter la jambe avant du train d'atterrissage qui se rétracte vers l'arrière et qui supporte deux roues jumelées. Le train principal, muni de jambes épaisses, se rétracte vers l'avant

Si on examine l'appareil dans son ensemble, on constate qu'au départ il a été conçu pour être rapide au détriment de la furtivité et de la manœuvrabilité. Cet objectif atteint, Mapo-Mig s'est attaché à augmenter la capacité de manœuvre du démonstrateur en installant des plans canards mobiles et des moteurs à poussée vectorielle. Les performances pour les vols à hautes incidences ont également été étudiées avec soin. Cela se traduit par l'adoption d'un empennage vertical bi-dérive propre à tous les avions russes depuis les années 80, ainsi qu'à l'adoption de quilles anti-roulis surdimensionnées. Reste que ces dispositifs techniques adaptés sur un avion tout en longueur entraîneront inévitablement des efforts très importants sur la voilure, expliquent plusieurs spécialistes.

A voir la formule aérodynamique du prototype, il semble que la furtivité n'ait pas été l'objectif principal lors de la conception du MiG 1.42/1.44 malgré les déclarations péremptoires des spécialistes de Mapo-MiG qui affirment qu'en la matière leur petit dernier n'a rien à envier au F-22. Si cela était le cas, la forme des entrées d'air aurait été moins "taillée à la serpe", les becs de bord d'attaque de la voilure et des plans canards auraient été alignés, les compresseurs des moteurs auraient été masqués, tandis que les trappes de train auraient fait l'objet d'études plus soignées. Pour leur défense les Russes font remarquer que la voilure est réalisée en matériaux composites, tandis que le fuselage est recouvert de matériaux absorbant les ondes radars.

Côté armement, le nouvel avion est conçu pour emporter une partie des missiles en soute interne par souci de discrétion radar, ou suspendue sous des pylônes de voilure. "En l'état, le MiG-1.44 est un bon démonstrateur d'intercepteur rapide et manœuvrant mais il n'est certainement pas représentatif des appareils de combat de cinquième génération", concluent les spécialistes.

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