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Mikoyan Mig 1.42/1.44/MFI
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III. Les essais en vol
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 06/10/2003

I. Histoire

II. Caractéristiques

III. Essais en vol

IV. Le moteur Saturn-Lyuka AL-41 F

 

(crédit photo : wilfredo orozco )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après des années de retard pour cause d'absence de crédits, le démonstrateur d'avion de combat MiG 1.44 a effectué son premier vol le 29 février 1999. Comme il est d'usage en Russie, l'événement s'est déroulé sur la piste de la base de Joukovsky à 11 h 25. L'appareil piloté par Vladimir Gorbounov, pilote d'essai attitré de RSK MiG, a atteint la vitesse de 600 km/h et l'altitude de 1.000 mètres avant de revenir se poser. A sa descente du cockpit, le pilote a estimé que dans l'ensemble cet appareil peu conventionnel "s'est bien comporté" avant d'ajouter "qu'il reste encore un gros travail de mise au point".

Ce premier vol de vingt minutes fait suite aux essais de roulage à grande vitesse qui se sont achevés juste avant. Lors de ces galops d'essai, l'appareil a soulevé la roulette de nez avant de quitter brièvement le sol, mais le pilote a dû rapidement poser l'appareil car Mig n'avait pas encore reçu l'autorisation officielle du centre d'essais en vol. A cette occasion Nikolai Nikitine, le pdg de MiG, a reconnu que le Mig 1.44 ne connaîtra jamais la production en série.

Pour autant, l'avionneur estime que certaines solutions techniques d'avant-garde adoptées sur ce démonstrateur peuvent servir de base à l'étude du successeur des MiG-29 et des Su-27. Et des solutions originales, le MiG 1.44 n'en manque pas. A commencer par ses turboréacteurs à cycle variable AL-41F de Saturn-Lyulka. Des moteurs uniques au monde qui devraient équiper à moyen terme tous les avions Sukhoï, à commencer par le rival du 1.44, le S-37 Berkut qui a entamé avec succès ses essais supersoniques. On peut donc espérer que le MiG 1.44 achèvera son programme d'essais en vol qui devrait s'étaler sur plusieurs années avant d'aller rejoindre le musée de Monino.

Selon MiG, cet appareil pourrait dépasser Mach l sans utiliser la post-combustion tandis que ses nombreuses surfaces de contrôle gérées par des commandes de vol électriques le rendraient aussi agile qu'un Su-35 même aux angles d'attaque élevés.

(crédit photo : wilfredo orozco )

L'appareil a effectué son second vol d'essai le 28 avril 1999. Pour l'instant, les responsables de RSKMiG ne souhaitent pas donner trop de détails sur ce vol. Le rapport officiel stipule qu'après le décollage, le MiG-1.44 piloté par Vladimir Gorbounov a atteint une altitude supérieure à 2.000 mètres train sorti avant d'effectuer une série de manœuvres destinées à vérifier le bon comportement de l'appareil, le tout sous la surveillance attentive d'un MIG-29 UB. Il s'agissait entre autres de comparer le fonctionnement des commandes de vol et des moteurs AL-41F avec les prévisions établies. Ces vols interviennent 15 ans après la fin de la phase de définition de l'appareil dans les bureaux d'études. L'intervalle entre les deux vols a été mis à profit pour analyser les données du vol inaugural qualifié de satisfaisant par le pilote d'essais.

Ce vol fut l'occasion pour Nikolai Nikitine, le président de RSK MiG, de rappeler que le 1.44 n'est pas un prototype d'avion de combat car il ne correspond plus aux exigences des forces aériennes russes. "Mais il ne faut pas pour autant en déduire que le programme sera abandonné à court terme" explique-t-on chez MiG. Les avancées technologiques espérées lors des essais de cet appareil expliquent probablement le secret qui entoure chacune des apparitions du 1.44. Selon l'avionneur russe, le projet 1.44 permettra de valider plusieurs solutions technologiques qui seront appliquées au successeur du Mig 29 d'ici 2015.

A défaut de commande de la part des forces aériennes russes, les ingénieurs de Mig vont mettre à profit ce démonstrateur pour engranger un maximum de données sur la supercroisière. On sait déjà que le MiG-1.44 croisera à Mach 1,4 sans utiliser la post combustion. Une prouesse que doit en grande partie à ses deux turboréacteurs double flux de 150 kN de poussée conçu par Lyulka-Saturn. Mais il s'agit également de réduire la signature de l'appareil dans les domaines radar, thermique et optique.

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