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Le Convair XF-92 A
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I. Origine
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 31/05/2001
I. Origine
II. Les essais en vol
III. Caractéristiques

 

 

En août 1945, l'US Army Air Force annonça une compétition pour un intercepteur supersonique capable d'atteindre une altitude de 15 000 mètres en quatre minutes et une vitesse de 1260 km/h.

En novembre 1945, une équipe de Consolidated Vultee Aircraft Corporation (mieux connu sous le nom de Convair), dirigée par Jack Irvine, soumit une première proposition avec un appareil munis d’une aile en flèche à 35° et d’un empennage papillon. Le propulseur était une turbo fusée (et non pas un statoréacteur comme l’affirment certaines sources) de 1675 kgp à laquelle étaient ajoutées six fusées d’accélération de 540 kgp.

Ce projet est présenté à Wright Field le 13 octobre 1945 et, le 22 mai 1946, l’USAF sélectionne le projet de Convair pour réaliser le programme MX-813. Les contrats pour les Phases I et II de développement furent signés le 25 juin 1946.

La Phase I comprenait la conception de l’avion et la construction d’une maquette d’aménagement à l’échelle. La Phase II consistait en la construction de deux prototypes et d’une cellule d’essais statiques. Chez Convair, des tests en soufflerie montrèrent rapidement qu'il y aurait des problèmes avec des décrochages de filet d'air aux saumons aux angles d'attaque supérieur à 5° et avec le contrôle transversal.

L'équipe de Convair, qui avait pu étudier les travaux allemands du Dr Alexander Lippisch, un pionnier qui avait étudié divers appareils à aile delta pendant la seconde guerre mondiale, pensait que l’aile delta pourrait résoudre les problèmes d’aérodynamisme.

Parmi les projets étudiés par Lippisch, le DM-1 avait la conception aérodynamique la plus en avance à la fin de la deuxième guerre mondiale avec les ailes volantes de Horten (voir monographie du Ho-IX). Conçu par une équipe d'étudiants de Lippisch des universités de construction aéronautique de Darmstadt et de Munich, le DM-1 avait une aile delta à 60° avec une dérive de même forme.

Le Lippish DM-1

L’appareil avait une structure tubulaire en acier avec un revêtement en bois. Il devait être largué d’un avion porteur Siebel Si-204 à 7900 mètres d’altitude puis planer jusqu’au site d’atterrissage. L’appareil était conçu pour l’étude des caractéristiques de vol à basse vitesse d’une aile delta.

Le Lippish DM-1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le DM-1 était, en fait, une étape dans les recherches pour développer un avion qui excéderait Mach 2, car des modèles de même formule aérodynamique avaient été testés avec succès en soufflerie jusqu’à des vitesses de mach 2,6. Cet appareil supersonique, le Lippisch Li-P.13A ne fut cependant jamais construit car il était beaucoup trop en avance sur son temps (le Douglas D-558-2 n’atteindra mach 2 qu’en 1953).

Le DM-1 fut découvert par les Américains à la fin de la deuxième guerre mondiale et le prototype transporté aux Etats-Unis pour des essais en soufflerie. Apprenant que Lippisch était à Wright Field, Ralph H. Schick (responsable du département aérodynamique de Convair) put s’entretenir avec le pionnier des ailes delta et recueillir de précieux renseignements puis lancer l’étude d’ailes delta avec des flèche de 45 à 70.

Le Lippish P13a

L’aile delta présentait beaucoup d’avantages, comme une bonne résistance structurale, mais sa faible portance aux basses vitesses impliquerait une vitesse de décollage et d’atterrissage élevée.

Le 7 novembre 1946, l’USAAF passa un contrat de construction de deux XP-92 (Convair 115). Le P-92 était envisagé comme un intercepteur de défense aérienne avec une autonomie sacrifiée aux performances pures. La propulsion de ces prototypes devait être assurée par un réacteur Westinghouse 24C, quatre moteurs-fusées de 1020 kgp montés extérieurement et 15 fusées de 22 kgp installées dans la tuyère. Le XP-92 avait un gros fuselage tubulaire avec l’habitacle et le nez de l’appareil intégré dans l’entrée d’air à la manière des Leduc à statoréacteur.

Le Convair XP-92

Le réacteur Westinghouse fut ensuite supprimé car selon les calculs, l’avion devait pouvoir atteindre des vitesses supersoniques (Mach 1.75) avec les seules fusées. Le P-92 devenait ainsi un pur avion-fusée munis d’un chariot accélérateur pour le décollage. On revenait donc à un appareil de formule proche de celle du Messerschmitt Me-163. Une maquette grandeur nature fut construite et inspectée dans le courant d’avril 1948.

Le Convair XP-92

Le Convair XF-92A

Sources :

Néant

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