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Les Blackbird de Lockheed
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X. L'intercepteur YF-12
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 10/10/2003
I. L'avion de reconnaissance A-12
II. Caractéristiques du A-12
III. Les missions du A-12
IV. Le M-21
V. Le drone D-21A
VI. Le drone D-21B Senior Bowl
VII. Les missions du D-21B
VIII. Les missions du D-21B -Suite-
IX. Les missions du D-21B -Suite 2-
X. L'intercepteur YF-12
XI. Les essais du YF-12
XII. Abandon du YF-12
XIII. ANNEXE : Chronologie
XIV. ANNEXE : Convair FISH & KINGFISH

 

La version de bombardement B-71

 

 

 

 

Une version de bombardement de l'A-12, désigné RB-12 puis B-71, avait été envisagée très tôt par Kelly Johnson lors du développement du projet OXCART. Le concept initial du B-71 consistait en l’installation de quatre bombes nucléaires miniaturisées (Têtes nucléaires issues du programme Polaris de la Navy) dans la soute Q-bay du A-12 qui recevait normalement les appareils photographiques. A l’époque ou le Bombardier standard de l’USAF était le B-52 subsonique, une petite force de RS-12/B-71 trisonique très difficile à intercepter était évidemment de nature à retenir toute l’attention de L’USAF.

Une maquette d’aménagement de la partie avant du fuselage du RS-12/B-71 est inspectée par le Général Curtiss LeMay le 5 juillet 1961 qui suggère l’utilisation de missile guidé à la place des bombes nucléaires. Cependant, le projet RS-12/B-71 sera rapidement abandonné en raison du lancement du North American XB-70 Valkyrie.

Kelly Johnson cherche alors une autre application pour la cellule du A-12. C’est l’annulation du North American F-108, le 23 septembre 1959, qui permet à Lockheed de proposer le développement d’un intercepteur trisonique. Un groupe d’ingénieur dirigé par Russ Daniel et travaillant indépendamment de l’équipe du A-12 est alors constituée aux Skunk Works de Lockheed pour développer cet intercepteur à partir du A-12.

Ce programme fut officialisé par la publication confidentielle des spécifications opérationnelles SOR-220. En Octobre 1960, l’US Air Force signe un contrat de 1 Million de dollar avec Lockheed pour le projet KEDLOCK. A cette époque l’USAF prévoyait l’achat de 93 appareils.

Extérieurement, seul l'avant du fuselage était modifié pour recevoir le radar et les missiles d’interception. Initialement désigné AF-12, l'intercepteur de classe Mach 3.2, était équipé du radar Doppler à impulsions Hughes AN/ASG-18 qui avait été conçu initialement pour le North American F-108 Rapier. L’appareil recevait également des capteurs infrarouges à la naissance des surfaces d'apex et quatre missiles Hughes AIM-47A (GAR-9) dans deux logements placés à l'avant du fuselage.

Le B-58 Snoopy

 

YF-12

 

L’AF-12 différait également du A-12 par son cockpit biplace légèrement surélevé pour favoriser la visibilité du pilote. Le nez pointu du A-12 était remplacé par un radôme de grande dimension pour loger l’antenne du radar Hugues.

Le Hughes AN/ASG-18 était le premier radar Doppler a impulsions cohérentes conçu aux USA et avait une portée de 160 km et des capacités de vision vers le bas mais contrairement aux radars d’aujourd’hui il ne pouvait suivre qu’une seule cible à la fois.

Après l’annulation du F-108, le DoD avait décidé de poursuivre indépendamment le développement de ce radar exceptionnel et du missile GAR-9 (re-désigné plus tard AIM-47 et qui fut aussi à l’origine des missiles AIM-54 Phoenix du F-111B et du F-14 tout comme le AN/ASG-18 permit de développer les technologies utilisés sur le AN/AWG-9 du Tomcat). Hughes poursuivi donc le travail de R&D sur le radar et le missile en utilisant un Convair B-58 (n° 55-665, surnommé Snoopy 1) très modifié comme banc d’essai volant.

Le radar Hugues dans le nez du YF-12

 

YF-12

 

Le 17 octobre 1958, Convair avait reçu un contrat pour modifier ce B-58 en installant le radar dans un nez très modifié et un seul missile GAR-9 dans une baie interne. Le deuxième et troisième poste d’équipage du B-58 étaient également modifié pour recevoir les équipements de contrôle du radar et des équipements de test.

Ce B-58 reçu également les senseurs infrarouges du YF-12 pour tester le système d’arme complet de l’intercepteur trisonique. Le premier vol d’essai du B-58 ainsi modifié eu lieu début 1960. En août 1961, les premiers tirs au sol du GAR-9 permettent de vérifier le bon fonctionnement du moteur-fusée.

Le missile GAR-9 Super Falcon était également très avancé pour l’époque d’autant qu’aucun missile n’avait jamais été tiré à Mach 3 et comme le programme F-108 avait été annulé avant les premiers vols, ce programme allait explorer des territoires inconnus.

Sources :

1) WARBIRD TECH Serie Vol 10. Auteur : Dennis R. JENKINS
2) DOCAVIA n°29 Les avions Lockheed. Auteur : Bernard Millot
3) Lockheed Blackworld skunk Works. Auteur : P. Crickmore
4) Lockheed SR-71 Blackbird. Auteur : P. Crickmore Ressources online :
Lockheed A-11, A-12, SR-71 and YF-12A du site UNREAL AIRCRAFT
A-12 Oxcart Par Andrew McLaughlin
Lockheed YF-12A Par J. Baugher
The U-2's Intended Successor:Project Oxcart,1956-1968 du site Lockheed Blackbird
The Oxcart Story Par Thomas P. McIninch
The D-21B and Project “Senior Bowl” Par James C. Goodall et Nora D. Goodall
Lockheed D-21 Air Launched Drone
YF-12A Interceptor
Blackbird : les crashs du site SR-71 Online
A-12 Blackbird du site SR-71 Online

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