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Les intercepteurs à moteur-fusée
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IV. La série expérimentale des SO-9050
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 13/05/2003
I. Origine du Trident XIII. ANNEXE : le DFS 194
II. Le SO-9000 Trident XIV. ANNEXE : le DFS 228
III. Le SO-9050 Trident II XV. ANNEXE : le DFS 346
IV. La série expérimentale des SO-9050
V. Les Trident III
VI. Les Saunder-Roe SR-53 & SR-177
VII. Le Republic XF-91
VIII. Le Mikoyan I-270
IX. Les Messerschmitt Me-163 et 263
X. Le Bachem Ba-349 Natter
XI. Le Heinkel P.1077
XII. Junkers EF-127 et Messerschmitt P.1104

 

Un Trident

 

 

Dès mai 1955 le constructeur suggérait à l'Etat de commander une "série expérimentale de 10 Trident II qui seraient d'authentiques appareils de combat, avec tous les équipements et l'armement éventuellement nécessaires. Des marchés d'études (n° 2425/55) puis d'approvisionnements (n° 2428/55) furent passés durant l'hiver 1955/1956.

Quelques mois plus tard, le 11 juin 1956, 6 appareils étaient commandés ferme (n° 4056/55). Une commande supplémentaire de 4 avions, qui était conditionnelle, fut confirmée par la suite mais devait être rapportée le 24 octobre 1957 par mesure d'économie (leur construction avait alors déjà commencé).

Les avions de cette petite série différaient des prototypes par les détails suivants :

— Les réacteurs devaient en être des Turboméca "Gabizo" sans post combustion (1100 kgp) mais des groupes équipés de la PC devaient être montés dès que possible, afin d'amener les derniers appareils presque au standard des "Trident III" ;

— le groupe fusée, toujours à deux chambres de l500 kgp, devait être un SEPR 632, utilisant comme carburant du "Touka", plus facile à fabriquer que la "furaline". Mais sur les 3 premiers avions on conserva un 631 à furaline ;

Trident

— la capacité de combustible fusée aurait dû être légèrement augmentée en cours de série (2 000 kg au lieu de l 850) et le poids total aurait alors atteint 5 700 kg.

— les aménagements de la cabine devaient être modifiés.

— Dans le nez un radar devait pouvoir être installé (DRAA 3 B "Aladin" de Dassault, ou DRAA SA de Thompson).

— L'armement devait être un engin air air MATRA R 511.

Les trois premiers avions (n° 04 à 06) ne furent jamais équipés d'aucun radar et ne portèrent jamais d'engin réel (tout au plus des maquettes). Ils effectuèrent successivement leurs premiers vols :

— le n° 04 le 3 mai 1957 :

— le n° 05 le 22 octobre 1957 ;

— le n° 06 le 30 janvier 1958.

Les trois effectuèrent une brillante série d'essais. La formule semblait désormais bien au point et les performances en altitude étaient impressionnantes. A la fin de 1957 une progression régulière des essais avait amené les Trident à M = 1,9 et à une altitude de 19 500 m.

Les 4 et 19 avril 1958 le n° 04 battit deux records internationaux de montée à 15000 et 18000 m, altitudes atteintes par Jacques Guignard en 2 min 36 s et 3 min 17 s. Et le 2 mai le commandant Roger Carpentier grimpait à 24 217 m sur le n° 06, battant le record du monde d'altitude.

Mais ce même jour les vols constructeurs furent suspendus, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons. Les pilotes du CEV purent encore utiliser les avions nos 05 et 06 pour des vols d'accoutumance aux vitesses élevées, jusqu'au 6 octobre 1958.

Cette date fut celle du tout dernier vol d'un "Trident", le 06 piloté par le commandant Jean Pierre Rozier, dépassa 26 000 m, mais sans aucun contrôle officiel. En définitive la vitesse maximale atteinte en palier avait été de M = l,95 à 22 100 m et des tonneaux avaient été effectués à M = 1,8 à 18 000 m.

Sources :

The Hellmuth Walter Website
Bachem Ba-349 Natter
The Bachem Viper-Natter WWII Manned Rocket
DFS 228
DFS 228 Sagefisch
DFS 228
346
DFS-346
DFS 346 Mistel
Samolet 346


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