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La chasse verticale
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VII. Les Atars volants
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 22/07/2003
I. Le Convair XFY-1 Pogo
II. Description du XFY-1
III. Les essais en vol du XFY-1
IV. Abandon du XFY-1
V. Le Lockheed XFV-1 Salmon
VI. Les essais en vol du XFV-1
VII. Les Atars volants
VII. Le Snecma C-450 Coléoptère
VIII. Le Focke Wulf Triebflugel
IX. Le Ryan X-13 Vertijet

 

(photos : Snecma)

Le C-400 P1 en vol sous portique

 

Le seul « Tail-Sitter » non américain à avoir voler, le Snecma C-450 coléoptère, était dû aux efforts du motoriste français et d'un chercheur allemand installé en France : M. Von Zborowski qui se consacrait à l’étude des ailes annulaires.

Les premiers travaux français sur le vol vertical remontent à 1952 (sans doute inspirés par les projets XFY-1, XFV-1 et X-13) et aux études d’un groupe de chercheurs allemands travaillant pour la Snecma. Les calculs faits par ces ingénieurs montrèrent que le vol vertical était possible à condition de disposer d’un réacteur avec un poids spécifique inférieur à 0.3 kg/kgp.

La Snecma disposait des réacteurs de la série Atar (qui dérivaient originellement de turboréacteurs allemands) qui était suffisamment puissants pour envisager l’équipement d’un avion à décollage vertical.

Pour la cellule, les chercheurs de la Snecma conclurent rapidement, comme les Américains, que le Tail-Sitter était la solution la plus simple pour réaliser un VTOL. Les autres solutions, comme les appareils à tuyères orientables, furent considérées comme trop compliquées. Cette solution des tuyères orientables sera cependant développée par Hawker avec le P.1127 et conduira à l’un des deux seuls appareils VTOL à entrer en service avec le Yak-38, le Harrier.

Les C-400 P1 et P2

 

Le C-400

 

La Snecma entreprit donc, pour commencer, de faire fonctionner un de ses réacteurs en position verticale pour valider son fonctionnement dans cette position peu courante ainsi que pour tester divers équipements de contrôle d’un Tail-sitter. Ainsi, plusieurs bancs d’essai furent construit pour tester l’interaction du propulseur avec les gaz éjectés vers le sol, le couple généré par un déviateur de jet ainsi que les éjecteurs d’air qui assureront le contrôle en roulis du futur Tail-Sitter.

Le C-400 P1 en vol sous son portique

Après la mise au point des technologies de base, la Snecma construisit un premier « Atar volant » le C-400 P1. Celui-ci et ses successeurs furent testés sous un portique de 35 mètres de hauteur, tout à fait équivalent à celui utilisé par Convair pour son XFY-1. L’ensemble du système était l’équivalent français du banc d’essai volant de Ryan pour son X-13.

Le C-400 P2 en vol

 

Le C-400 P1

 

Le C-400 P1 était un turboréacteur Atar 101 DV de 2900 kgp installé verticalement sur une structure tubulaire avec quatre roulettes servant de train d’atterrissage. L’engin comprenait également un réservoir de carburant et un système d’injection d’air comprimé dans la tuyère pour orienter le flux du réacteur.

Le C-400 P1 réalisa son premier vol le 13 juillet 1956 télécommandé par le pilote d’essai Auguste Morel. Les essais furent jugés satisfaisants et le C-400 P1 fut suivi par un engin amélioré, le C-400 P2.

Le C-400 P2 était semblable au C-400 P1 mais possédait en plus une cabine de pilotage rudimentaire installé en haut de l’engin, au-dessus de l’entrée d’air du réacteur. Comme le P1, le P2 réalisa quelques vols captifs sous entraves aux commandes d’Auguste Morel. Ce dernier réalisa ensuite le premier vol libre le 14 mai 1957.

Le C-400 P2 en vol libre

L’engin volait parfaitement et il fut même présenté en vol au salon du Bourget 1957. La Snecma passa alors à l’étape suivante, le C-400 P3, qui était un engin piloté équipé du réacteur Atar de 3700 kgp du C-450 final et du fuselage avant de ce dernier.

Il s’agissait de tester le turboréacteur et ses entrées d’air en configuration de vol vertical. Le C-400 P3 fut testé sous portique mais aussi sur un train spécial de la SNCF avançant en marche arrière pour vérifier que le réacteur fonctionne correctement en configuration d’atterrissage.

Le C-400 P3

Sources :

1. Lockheed Skunk Works de Jay Miller
2. Les avions Lockheed de B. Millot (docavia n°29)
3. AIR FAN n° 38 de décembre 1981. Auteur : René FRANCILLON
Ressources online :
- Le Convair XFY-1 :
Going Vertical (Air & Space Magazine)
Convair XFY-1 Pogo
Convair XFY-1 Pogo (National Air and Space Museum)
- Le Lockheed XFV-1 :
Lockheed XFV-1

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